Ce début de siècle semble sonner le retour des valeurs traditionnelles, valeur travail pour toute réalisation personnelle permise,
valeur famille comme unique promesse. Pourtant les terres vierges du troisième millénaire s'ouvrent devant nous, rendant plus essentiel encore le besoin de nous préserver
de cette aliénation rampante et ce n'est pas une gestion simplement musculaire ou alimentaire du stress façon «salle de gym» qui nous aidera à briser le sceau.
Non, il s'agit pour nous d'une prise de conscience beaucoup plus globale. Car quoi ! Il est évident qu'une vie en bonne santé
représente bien plus qu'une vie sans douleur ni maladie ; nous aspirons à un état de plénitude profonde, oú, en terme oriental, s'exprimera toute la vivacité de notre force vitale ou ki.
Fort du travail inspiré de plusieurs générations d'experts et de créateurs, le Kitaïdo déploie toute la richesse de sa palette corporelle pour nous accompagner
dans notre réorchestration énergétique, mais qu'est-ce qui fait la spécificité du Kitaïdo ?
Le Kitaïdo est donc un art corporel original qui empreinte aux formes de mouvements et de thérapie corporelles de l'orient
et de l'occident et qui, bien qu'axé sur la douceur ne néglige pas pour autant de recourir aux formes profondes et solides de l'orient. C'est de cette perpétuelle
interaction que naît et s'exprime toute la subtilité du Kitaïdo, mouvement vivant, toujours recommencé, ne se satisfaisant jamais de formes fixes.
Le Kitaïdo est un système de mouvements doux possédant une forte dynamique interne, à la fois fluides, gracieux et puissants,
toujours harmonisés à une respiration profonde. Sa pratique instaure en nous une énergie calme et équilibrée permettant d'accéder à un état de détente et de bien être général.
Ce système de mouvements ouverts et dynamiques dissipe rapidement les tensions physiques et mentales et développe clarté et légèreté dans le mouvement de l'énergie.
BOKUTO
Les «arts martiaux» en Kitaïdo, que ce soit le karaté, le Bojutsu ou le Kenjutsu/Bokuto (art du sabre de bois) sont un moyen
d'expression oú on retrouve toute la philosophie et la grâce des arts martiaux japonais. Dans l'étude du Bokuto, des techniques comme «kiri komi» – «couper en poussant»,
ou «kiri harai» «couper en tirant» -, la philosophie ten chi jin, c'est à dire l'union de la relation ciel/terre/homme, les notions de «Katsujinnoken»: «donner la vie avec le sabre»
ou bien «Eikonoken», qui signifie «sabre de gloire», sont l'approche ou mieux, l'apprentissage de ce que doit être un art martial contemporain. Dilater le temps, l'espace et l'énergie,
ouvrir notre «hara», c'est comme ouvrir son âme à la vérité du ciel, voilà quelques aspects de notre pratique.
KARATÉ
Le karaté Kitaïdo est né de l'expérience de plusieurs professeurs de karaté (shotokaï, shintaïdo, kitaïdo) issus des arts martiaux
japonais, ayant mis en commun le fruit de leur expérience au sein de l'Institut Kitaïdo.Cette forme de karaté contemporain privilégie la recherche dans le domaine de l'énergétique (ki),
dans la relaxation et la fluidité des mouvements.
ART DU BÂTON LONG
La pratique du Bojutsu à notre époque, à travers un art martial ancien, est aussi un moyen de trouver un espace privilégié oú l'on
puisse vérifier l'efficacité des techniques et l'authenticité du contact qui s'établit.
Avec la pratique du Bojutsu et toute son histoire, c'est toute une philosophie et une grande richesse du geste et du mouvement qui s'offrent à nous.
Réorchestrées par le mouvement Kitaïdo, ces études, ces approches développent la concentration du geste, la notion d'espace et amènent aussi une spontanéité et une liberté
d'expression qui génèrent flexibilité et ouverture.
MÉDITATION
Lorsqu’il n’y a pas de méditant, il n’y a rien à méditer.
La méditation n’est pas une activité mentale ou physique.
On ne peut pas dire ce qu’est la méditation dans le champ de la connaissance objective.
Ce n’est rien de perceptible.
Elle n’est pas dans le champ de l’existence, de l’énergie et du mouvement, mais elle est un non-état au-delà de tous les états.
La méditation est la source du mouvement et du sans-mouvement.
Ainsi, ce n’est pas clairement une fonction, ce n’est pas quelque chose que vous pouvez faire.
Jean KLEIN
La méditation n’est pas concentration.
La concentration implique un but à atteindre.
La méditation est par nature libre de tout but.
Elle ne vise à rien d’autre qu’à elle-même.
Elle est libre du faire.
Elle contient l’agir et le non agir.
Elle est le un qui contient le deux.
Elle ne peut être atteinte par la volonté.
Toute prise ou saisie est obstacle à sa révélation.
C’est dans l’abandon du contrôle que la présence se dévoile.
J. M. MANTE